L'ENFANT ET LA SOPHROLOGIE

FINALITÉ DE LA SOPHROLOGIE CHEZ L’ENFANT

La sophrologie doit permettre à l’enfant d’acquérir :

• Une autonomie en fonction de son âge

• La découverte de son identité

• La découverte de son être profond, tant physique que physiologique et psychique

• L’unité

• L’estime de soi

• La confiance en soi

• Une compréhension des relations avec les autres (proches et amis)

OBJECTIFS DE LA SOPHROLOGIE AU QUOTIDIEN

• Apprentissage de la détente corporelle

• Apprentissage du schéma corporel et des cinq sens

• Gestion des émotions (affectif)

• Apprentissage de l’attention et de la concentration (scolaire)

• Développement de la mémoire visuelle, de la mémoire auditive

• Découverte de sa propre créativité (culturel)

LES PROBLÈMES LES PLUS COURANTS

Dans la majorité des cas, les motifs de consultation pour l’enfant sont : l’anxiété, la fatigue, des phobies, des difficultés cognitives, des peurs inexpliquées, de la timidité…

Aussi, il est opportun de savoir comment se comporte l’enfant à l’école, à la maison.

Quels sont ses résultats scolaires ? A-t-il des amis ? Est-il refermé sur lui-même ? Fait-il des cauchemars, souffre-t-il d’insomnie, de troubles du sommeil, d’énurésie… ?

COMMENT EXPLIQUER LA SOPHROLOGIE AUX ENFANTS ?

La sophrologie utilise un langage complexe pour un enfant. Inutile de lui parler de conscience et de relaxation. Il faut reprendre des éléments simples de son quotidien, des choses qu’il peut voir, sentir, toucher. Il est possible de lui faire tester ce que l’on est en train de lui expliquer : « Chaque jour, tu marches, tu sautes, tu cours et tu respires, sans même te rendre compte que tu le fais, mais quand tu écoutes bien ton corps, tu peux sentir ce que ça provoque en toi, de marcher, courir et respirer. Saute sur place, encore, encore, encore… Arrête-toi. Tu sens ta respiration qui s’accélère ? Tu es essoufflé d’avoir sauté ? Tu sens ton petit cœur qui bat plus fort ? » « Quand tu vois ta maman à la sortie de l’école, ton cœur bat plus vite, tu souris, ça s’appelle la joie et c’est une émotion. Quand tu cries parce que tu n’es pas content, l’émotion c’est la colère. Tous les deux, on va apprendre à comprendre tout ça… tu veux ? » « Quand tu marches, tu sens le sol sous tes pieds, tu peux sentir que tu avances. S’il y a un petit caillou sous ton pied, tu vas le percevoir… Ensemble, on va découvrir tous ces petits détails auxquels, même les adultes, ne font plus attention et qui sont importants pour se sentir mieux dans son corps. » « Tu vas devenir le mécanicien de ton corps. Nous allons ensemble apprendre quelles sont les pièces de ton corps, comment s’en servir, les régler, les réparer si elles sont cassées, pour se sentir bien tout le temps. Moi, je suis là pour te transmettre les outils et t’apprendre comment on s’en sert et c’est toi qui vas les utiliser pour bien comprendre ton petit corps ». Plus le champ lexical sera simple, plus l’enfant comprendra facilement. L’enfant doit lui aussi donner son accord. S’il n’est pas d’accord, la pratique sera inefficace. Bien que sa curiosité le pousse à découvrir les jeux, l’enfant ne doit pas être forcé, ni par le sophrologue, ni par ses parents.

DÉROULEMENT D’UNE SÉANCE AVEC UN ENFANT

Une séance de sophrologie pour enfant dure entre quinze et vingt minutes. Il est difficile pour un enfant de rester concentré au-delà de ce laps de temps. Une séance pour enfant reprend le même schéma qu’une séance pour adulte. Les exercices sont adaptés de manière ludique. Plus les exercices sont simples et ludiques, plus l’enfant a envie de les reproduire en toute autonomie. La séance débute par quelques minutes de détente, durant lesquelles l’enfant se recentre sur son corps. Cela peut se faire à l’aide de contes de méditation, d’exercices de relaxation simplifiés, de jeux d’imagination ou de visualisation. Ensuite, la phase exercice comprend des jeux ou des exercices simplifiés de respiration, d’écoute du corps, d’éveil des sens ou d’imagination. Dans un troisième temps, l’enfant est invité à bouger avec énergie (sauter, courir, etc.) pour récupérer son tonus; c'est ce qu'on appelle la désophronisation. Intervient enfin la phénodescription, durant laquelle le sophrologue questionne l’enfant sur ce qu’il a retenu de la séance, ce qu’il a aimé ou non, sur la manière dont il l’a vécu, et répond à ses questions s’il en a. Si le dialogue est difficile avec l’enfant, celui-ci peut s’exprimer par le biais du dessin.